GHETTO FABULOUS GANG, MENACE RECORDS & LE RAP DE RUE

Voilà une époque ou le rap français devenait soudainement synonyme de chronique urbaine, et dont les rappeurs issus des quartiers s’étaient fait les messagers. Des messagers au discours fait de revendication, de haine et de violence. Un rap qui les faisait se sentir libre et leur faisait oublier leurs problèmes.

Avec le rap de rue, des milliers de jeunes allaient pouvoir exploiter en toute liberté, les
événements survenus dans leur quotidien et en faire des récits. Le rap de rue pour ces jeunes, c’était devenir soudain, des griots, des porte-paroles de leur quartier. Le rap de rue permettait d’acquérir une nouvelle liberté dans le propos et dans la manière de vendre sa musique, en tournant le dos aux critères dictés par l’industrie musicale. Les
jeunes des quartiers qui avaient choisi ce mode de communication, se méfiaient des institutions et des formes classiques de la participation politique, mais n’étaient pas pour autant désengagés, d’ailleurs, leurs textes le prouvaient en parlant systématiquement des problématiques présentes dans la rue.

Contraint de rester à la marge, le salut du rap de rue se trouvera dans la proximité, aux puces de Clignancourt grâce à Alpha 5.20 et le Ghetto Fabulous Gang et dans les bacs de Carrefour, Auchan, Leclerc, Cora et la Fnac, grâce à la folie d’un producteur et
d’un label, Bayes Lebli et Menace Records. C'est cette histoire que ce livre vient raconter.